Ce blog n’était vraiment pas prévu comme un espace militant. Il redeviendra bien vite ce qu’il était, petit espace perso de réflexion sur ma pratique de médecine de famille, avec quelques anecdotes. Mais depuis 10 jours, je reçois des mails, des commentaires, des liens vers des documents passionnants. Comme Leya_MK, ça me donne envie de sortir ce que j’ai sur le coeur. Alors puisque cette affaire de chemises d’hôpital me donne l’occasion de parler de dignité à l’hôpital, parlons-en.
Il y a eu beaucoup de témoignages touchants suite à cette pétition et à sa médiatisation.
Côté patients, l’impression d’être considéré comme un « morceau de viande », de ne pas avoir son mot à dire, de se voir appeler « mamie » dès qu’on a trop de cheveux blancs, de ne pas être informé des examens ou du diagnostic, de voir débarquer 10 personnes dans sa chambre pour la visite médicale, de ne pas savoir qui est qui parmi les dizaines de personnes qu’on voit défiler. C’est intolérable, bien sûr.
Côté soignants, une charge de travail éprouvante, des congés et arrêts maladie non remplacés, pas ou peu de reconnaissance, pas assez de temps pour se former et travailler en équipe, des aide-soignants qui se cassent le dos pour remplacer le lève-malade hors d’usage, et pour beaucoup, le stress constant du décalage entre la façon idéale de prendre soin des patients, et la réalité des conditions de travail. Rosa l’infirmière en parle très bien. Et c’est intolérable aussi.
L’hôpital est malade, tout le monde en souffre. Les chemises des patients n’en sont qu’un petit symptôme. Souffrance et maltraitance ordinaire, pour les usagers comme pour les soignants.
Un rapport de la Haute Autorité de Santé paru en 2009 s’est penché sur ce problème. Il est passionnant. Un peu effrayant, aussi.
La première partie est consacrée à l’analyse de témoignages de patients, et de proches de personnes hospitalisées, sur les différents types de maltraitance qu’ils ont pu constater. Ames sensibles s’abstenir. La deuxième partie s’attache à recueillir les témoignages de personnels de santé sur ces mêmes phénomènes, et sur les causes de cette maltraitance.
« Des professionnels malmenés par l’institution deviennent plus sûrement des professionnels maltraitants ». Tout est décrit. La souffrance des personnels (burn-out et compagnie), une organisation des soins rigide et mal adaptée, un manque de professionnels formés et stables. Et le conflit entre les exigences de personnalisation de la prise en charge et la standardisation des soins.
Dans ce même rapport, on trouve des pistes d’amélioration. Formation des professionnels, signalement des maltraitances. Dynamique de bientraitance, en repartant des attentes des malades et de leurs proches, en prenant du recul sur les pratique par des réunions de service avec analyse des problèmes. « Il faut s’assurer que les professionnels ont les moyens de travailler correctement ».
Je n’invente rien, tout est là, dans ce rapport de 2009. Ces éléments ont été pris en compte dans la procédure de certification V2010 des établissements hospitaliers. Du coup c’est marqué : il faut promouvoir la bientraitance et éviter la maltraitance, et il faut avoir les moyens de le faire.
Il y a juste un petit problème. Il faut avoir les moyens de le faire, mais tout est fait pour que ces moyens ne soient pas donnés. Et si vous n’y arrivez pas, on rajoute une certification, parce que c’est probablement que vous n’avez pas bien compris qu’il fallait faire comme ça. Rameurs, à vos avirons!
Je ne suis pas économiste, ni gestionnaire. Certains aspects du problème m’échappent certainement. Mais je ne peux pas m’empêcher de rêver.
Prenez un service de médecine. Donnez-lui assez de personnel. Par facilité, je mets tout au masculin, puisque le français n’offre pas de termes génériques aux deux genres. Aides-soignants, infirmiers, médecins, mais aussi agents de service hospitalier, cadre, kiné, assistant social, psychologue, technicien, diététicien… et j’en oublie sûrement.
Dans ce service, les équipes ont le temps de faire régulièrement des réunions. Transmissions, évidemment, mais aussi des réunions pour évoquer les situations rencontrées dans le service, débriefer avec le psychologue, échanger de façon pluridisciplinaire.
Il y a suffisamment de remplaçants, donc Martine ne refuse pas l’arrêt de travail proposé par son généraliste quand elle va le voir avec un début de tendinite à l’épaule. Elle est en arrêt un mois, soigne sa tendinite, et rejoint son service. Elle n’attend pas de ne plus dormir pour consulter, elle n’a pas besoin d’une intervention qui va l’immobiliser 6 mois et nécessiter de faire travailler des intérimaires qui coûtent plus cher à l’établissement.
Les aides-soignants n’ont pas 15 patients chacun, donc lorsque M. Dupont sonne, Jacques peut y répondre dans les minutes qui suivent, même si c’est simplement parce que M. Dupont souhaiterait qu’on lui retire le bassin et que ce n’est pas une urgence médicale.
Les décisions médicales sont discutées, en équipe et avec les patients. L’équipe a le temps d’accompagner les annonces de mauvaise nouvelle, les patients en fin de vie. Ils ont remarqué que du coup, il font moins de cures de chimiothérapie « pour dire qu’on fait quelque chose même si on sait que ça ne sert à rien ». Meilleur confort pour les patients, et économiquement pas aberrant.
Pour les patients alités, on dispose toujours des chemises d’hôpital vintage, les blanches à petits motifs bleus qui s’ouvrent dans le dos, et qui évitent de trop manipuler un patient douloureux pour lui mettre le bassin. Mais dès que le patient peut sortir de son lit, on peut lui proposer l’autre modèle de chemise, celle un peu plus longue, qui s’ouvre sur le côté, avec les ouvertures aux épaules pour faire passer les perfusions ou le deshabiller rapidement en cas d’urgence. Ça fait une semaine que Mme Chausson se promène comme ça dans le service. Dans deux jours sa fille qui habite loin doit venir la voir, elle devrait lui apporter quelques vêtements de rechange. Elle pourra aussi rencontrer l’assistant social pour organiser le retour à la maison dans de bonnes conditions. La durée de séjour de Mme Chausson est un peu longue, mais ça lui évitera de revenir dans trois jours parce que le retour à domicile se sera mal passé.
Lors des réunions de service, les initiatives des uns et des autres sont encouragées. Parce que les professionnels de terrain sont les mieux placés pour savoir comment améliorer les soins et leurs conditions de travail. Le cadre a suggéré récemment de faire plus attention à la consommation inutile d’oxygène. Depuis, toute l’équipe fait la chasse au gaspi, et on voit moins de lunettes d’oxygène abandonnées par les patients qui n’en ont plus besoin, mais débitant toujours leur précieux gaz.
Hier, l’infirmier a remarqué que le rideau de séparation entre les deux patients de la chambre 208 ne tenait plus correctement. Pas besoin de remplir un formulaire en trois exemplaires pour justifier la demande. Il a simplement appelé le technicien, qui est passé ce matin rectifier le problème avant que le rideau ne se détache complètement. Bien sûr, pour l’intimité des patients, l’idéal serait de n’avoir que des chambres à une place, mais il faut bien s’adapter aux exigences matérielles.
Est ce que ça coûterait si cher que ça? Est ce qu’on ne peut pas y voir aussi des sources d’économie? Des professionnels épanouis, ça veut dire aussi moins d’arrêt de travail. Et des patients moins stressés vont mieux plus vite. Du temps pour discuter, rassurer, ça peut représenter des économies sur les somnifères et les tranquillisants. De l’oxygène qui ne fuite plus dans les chambres, ça peut financer un nouveau fauteuil roulant plus confortable, y compris pour les patients en surpoids pour lesquels le modèle standard n’est pas assez large. Une meilleure prise en charge des soins palliatifs, ce sont des médicaments parfois très chers et plein d’effets secondaires qui peuvent être arrêtés sans perte de chance pour les patients.
Si on fait le lien avec la médecine ambulatoire, on peut même optimiser encore le système. Parce que certains examens faits en ville et refaits à l’hôpital par principe ne sont pas indispensables. Parce qu’organiser le retour à domicile d’un patient hospitalisé, ça diminue la probablité d’une réhospitalisation, avec ambulance et frais importants. Parce qu’un patient qui arrive aux urgences avec des informations correctes de la part de son médecin traitant, ça fait gagner du temps, de l’efficacité et de l’argent à tout le monde.
Et en encourageant une formation médicale indépendante des firmes pharmaceutiques, là je pense qu’on peut vraiment faire des économies tout en améliorant la prise en charge de nos patients.
A part quelques moutons noirs très minoritaires, les soignants ne sont pas maltraitants. Si on leur donnait les moyens nécessaires pour ne pas le devenir, tout le monde irait mieux.
J’avais prévenu, j’aime bien rêver.
« L’homme raisonnable s’adapte au monde; l’homme déraisonnable s’obstine à essayer d’adapter le monde à lui-même. Tout progrès dépend donc de l’homme déraisonnable. »
George Bernard Shaw
C’est fou que ce qui nous paraît si évident soit au final si difficile dans la réalité…
Tu crois que nos espoirs utopistes vont tenir combien de temps avant de se faire briser ?
Moi j’y crois encore, j’espère que j’y crois toujours, c’est quand même pas si compliqué avec un peu de bonne volonté non ??
Tu as bien fait de publier cette mise au point.
Relire aussi les hôpitaux magnétiques http://www.ameli.fr/fileadmin/user_upload/documents/Les_hopitaux_magnetiques.pdf
ah mais oui!!! j’avais pas le lien, merci!
Le hic est que l’Homme deraisonnable n’existe quasiment plus, car « hors norme » et donc à mettre sur le petit « inventaire » des « Speudo »maladies psychiatriques à soigner!
Rêver, certes on peut mais combien de temps aurons nous encore le droit et la possibilité rêver? de la réalisation de nos rêves – je n’en parle même pas – et cela ne concerne pas uniquement le monde médical, mais nous tous.
Bonne soirée
PS certes la chemise n’est pas la priorité, mais c’est un petit pas et pour les gens devront la porter même un grand pas.
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Ça peut paraitre un peu curieux mais j’ai travaillé dans un endroit presque comme çà. J’en croyais pas mes yeux tellement j’attendais cette réalité là, celle du soignant et du patient qui sont dans un lieu ou oui, c’est possible, possible d’être humain, d’avoir le temps, de parler directement avec les gens sans trop de formulaires, de faire 1h30 de transmission quotidienne en plus des transmission classique avec l’intégralité des soignants (du doc a l’ash) . On avait un stock de vêtements en plus des chemises classique pour les patients mobiles qui n’avaient pas les leur. On avait un petit dej complet tous ensemble. On travaillait en binome (en VRAI binome) AS/IDE. On s’écoutait les uns les autres, nos propres limites, nos compétences, nos qualités… On pouvait appeler directement la cantine pour voir si y’avait moyen d’avoir des oeufs le midi pour monsieur machin qui ne mangeait que ça. Ou du coca, y’a que ça qui passe, on peut en avoir? « bien sur ». On avait le temps de donner des bains aux patients. DES BAINS!
C’était en soin palliatif et c’est le seul endroit comme ça que j’ai connu. Y’avait encore des tas de choses perfectibles, lié notamment a la volonté d’augmenter sans arrêt le nombre de patients accueilli sans embauche supplémentaire. Mais tous le temps ou nous avons eu ce que nous soignant, nous pensions être le ratio idéal soignant/soigné, on a fait du soin de qualité. Dans la bonne humeur la plupart du temps, avec le sentiment en rentrant chez soi d’avoir fait du bon travail, d’avoir avancé, pour nous aussi, dans notre petit chemin personnel.
Bref, je pourrais en rajouter trois tonnes. Mais passé ce service, un déménagement, et aucun service similaire par chez moi, je n’ai jamais envisagé de reprendre ma fonction d’aide soignante. Je préfère me reconvertir que de faire machine arrière. Une fois qu’on a vu, qu’on sait que c’est possible, c’est bien dur de se résoudre a laisser tomber ça pour retomber dans un soin ou on se sent dériver peu a peu dans la lassitude, l’agacement, et peut être plus tard la violence ou la dépression.
mais MERCI!!! merci de nous dire que c’est possible dans la vraie vie!
Huhuhu mais de rien. Mon commentaire était un peu brouillon:p. Ce qui est rigolo c’est mes anciens collègues, qui ont changé de boulot n’arrivent a bosser qu’en soins palliatif, même si certains se sont essayé a travailler ailleurs (pour y retourner aussitôt)
Je ne sais pas pourquoi je n’ai vu tout ça que dans ce type très particulier de service, probablement un mélange de dotation financière peut être supérieure qu’ailleurs, une « sélection » du personnel qui se fait toute seule (en général quand on se trouve là c’est qu’on a une certaine sensibilité a ces problématiques), les barrières qui tombent aussi vu le contexte?
C’est un commentaire assez inquiétant. Ca fait un peu penser qu’il faut attendre d’être presque mort pour mériter enfin d’être traité correctement?
Belle vision du monde de l’ hôpital idéal ( magnétique ?)
Beau rêve car dans la réalité :
Il y a des chefs qui veulent faire savoir qu’ils sont chef et qui doivent obéir à d’autres chefs qui eux aussi veulent faire savoir qu’ils sont chef et qui eux aussi doivent obéir à d’autres chefs qui eux aussi veulent faire savoir qu’ils sont chef et qui eux aussi ………
A oui et j’oubliais : les chefs savent, puisqu’ils sont chefs et ils doivent expliquer à ceux qui ne sont pas aussi chef qu’eux ……………….
Ce serait pourtant si simple .
quand les chefs qui savent aménage leur petit confort au détriment de ce qui sont pas chefs sous le prétexte que eux savent ce qui est important, alors toute l’équipe en dessous des chefs ne peut plus s’organiser et fait un travail insatisfaisant, court partout et s’énerve. Alors la porte est ouverte à toute les maltraitances ordinaires.
Vous avez écrit « A part quelques moutons noirs très minoritaires, les soignants ne sont pas maltraitants. Si on leur donnait les moyens nécessaires pour ne pas le devenir, tout le monde irait mieux. »
Cela est idéaliste.
je crois qu’il faut se tourner vers le CARE qui explique pourquoi les soignants peuvent être maltraitants et comment y remédier.
Mais c’est une longue histoire.
La révolution étant utopique, entrons en microrésistance comme l’écrit si bien Michel Onfray.
Plutôt que de parler de rêve je suggère de parler de « visualisation positive ». Être convaincu(e) au plus profond de soi que les choses vont changer positivement permet qu’elles se réalisent car dès lors nous mettons tout en œuvre pour cela. Pas de révolution, pas de résistance mais de la persévérance dans la croyance en la réalisation de ce qui nous semble bon.
Sourire …
Apres tous mes commentaires a propos des chemises d’hospitalisées si vilaines , je le reconnais …
Je vais apporter mon point positif sur ce billet .. post .. message que l’on appelle comme vous voulez …
Je suis infirmière depuis 1986 et j’ai vu l’évolution, de la prise en charge de la santé .
Je me suis aussi retrouvée de l’autre coté de la barrière plusieurs fois de suite en tant que patiente devant porter cette foutue chemise qui indigne tant de gens et dont vous … sourire … Ai aussi biaisé pour garder ma culotte petit bateau, mais il y a toujours eu un soignant pour veiller au grain du respect des règles essentielle de l’hygiène avant tout, du protocole instaure dans l’établissement et de ce bon sens ou en cas d’urgence ce sont des choses dont on ne fait pas attention en toute logique et qui se perdent … Il ne faut pas perdre le point de vue que toutes choses demandées dans tel ou tel endroit ont un but bien précis même si cela déplait heurte des sensibilités …
J’ai changé régulièrement de services .. d’établissement passant du public ou ma carrière a été très longue au privé même à but très lucratif .. ai même connu une longue période ou je me suis « éclatée professionnellement » en intérim .. J’ai connu des moments de pur bonheur mais aussi le burn out total .. Suis passée par des moments de désillusion complète ayant même été membre pendant 11 ans de cette belle commission de soins infirmiers créée en 1991 suite à de grands mouvements socio-professionnels infirmiers, j’ai planche sur de grands projets intentionnels et gouvernementaux en vue d’améliorer la prise en change de l’usager et de sa famille mais aussi d’améliorer les conditions de travail des professionnels de santé fabuleux sur le papier mais jamais mis en place sur le terrain car manque de moyens de volonté/motivation réelle à tous les niveaux ou simplement de suivi .
Et pourtant j’adore mon métier . Je n’en ferais jamais un autre et je souhaite de tout cœur que les générations futures trouve autant de petits bonheurs a s’investir dans cette profession malgré le monceau de difficultés que l’on rencontre dans son exercice .
Un jour j’ai lu une chose qui pour moi est la réalité :
« l’Hôpital est le reflet de la Société »
On parle actuellement de DIGNITE, de maltraitance et de BIENTRAITANCE … de RESPECT
On a des exigences parce que l’on a des droits … mais on a aussi et avant tout des devoirs .
L’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme est :
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité »
http://www.un.org/fr/documents/udhr/
Or notre société actuelle est INDIVIDUALISTE .. On est chacun dans notre petite monde unilatéral égoïste sans voir ce qui nous entoure … ou simplement en fermant nos yeux face à une réalité qui nous gêne . On se repose très souvent sur les autres parce qu’ils sont là pour ça ! Et ayant la critique facile car d’un autre coté si on le faisait et bien automatiquement ce serait nettement mieux …
Si nous étions tous RESPONSABLES, MOTIVES ne passant pas notre temps à faire du nombrilisme ne perdant pas notre énergie a des futilités tournées vers notre égo en gardant en tête que les mots RESPECT … DIGINITE … BIENTRAITANCE … mais surtout SOLIDARITE ne sont pas notre droit mais surtout et avant tout un devoir de l’Être Humain
Une forme d’HUMANITUDE en somme
Tien ! Cela me rappelle une formation que j’ai reçue très très controversée et qui même si elle n’est pas réalisée à la lettre m’a permis de voir de superbes résultats (Et pas qu’en gériatrie) … Mais ! mais ! mais ! il y a un gros souci, c’est qu’elle demande des moyens en personnel … des heures à disposition du personnel pluridisciplinaire pour la mettre en pratique et donc une énorme révolution en terme d’organisation pour la mettre en place .
http://www.igm-formation.net/
Et puis, avons-nous oublié cet épisode d’un fameux été de canicule en 2003 qui a été un reflet flagrant à tous les niveaux de ce que notre société actuelle reflète
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J’aimerai que tout soit si simple, je suis aide-soignante en service de médecine, le matin j’ai 14 patients à gérer, c’est une population de personnes-agées, donc ils ont tous besoin d’aide pour la toilette, l’installation aux repas, quelqu’uns à aider à manger, besoins de nous pour tous les actes de la vie quotidienne….. alors forcement seule pour 14 je pense que nous sommes forcement maltraitant à un moment ou un autre, même si nous sommes plein de bonnes volontés, Il faut savoir qu’à la fin de notre service, malgrè tout ce que nous avons fait, nous avons encore le sentiment de ne pas avoir fait assez, pas assez bien…… L’administration hospitalière nous malmène, refuse quelquefois que l’on s’arrête parce que nos enfants sont malades, certains jours nous nous retrouvons seule aide-soignante d’après-midi pour 28 patients, on nous rappelle au dernier moment pour venir travailler, ne nous laissant pas vraiment le choix….. voilà un peu mon coup de gueule , j’aime mon metier, mais malheureusement je pense que je vais devoir changer de profession. A 38 ans me voilà déjà usée par ce métier tant moralement que physiquement….. On viens de nous parler de « prendre soin de » mais qui prend soin des soignants ?
Je vous remercie pour votre article et il est vrai…. les solutions sont pourtant tellement simple !
Quel titre et oui PARLONS aussi de la maltraitance des soignants
Qui s occupent de nous !! Nous qui donnons tant………………….
Soyons soignés et nous soignerons que la maltraitance cesse de part et d autre
La maltraitance du personnel soignant existe et je sais de quoi je parle car j’en ai fait mais frais.J’en ai même perdu mon poste et pourtant c’était un hôpital public,j’étais auxiliaire de puériculture dans une petite maternité de la Meuse.
J’ai était embaucher le 04/09/2006 et titularisé en mars 2008 en qualité d’auxiliaire de puériculture.
Mes collègues mon depuis le premier jour de mon arrivée mon parlées comme un chien.Et j’en parle pas devant les mamans.
On m’a toujours interdit de pratiquer ma profession.
Je n’avais pas le droit de toucher aux enfants sous peines que l’on me crie dessus.
Ses humiliants.
Peut de temps après mon arrivé,
Le termoscan du service(thermomètre) et la clé de la chambre de garde disparait je suis mis en cause c’est de ma faute.
Une des cadre du service ma sortit que depuis mon arrivé tout disparaisé.
Imaginais comment vous intégrer dans un service ou sa commence trés mal l’adaptation.
Quelque mois aprés mon arrivé une des cadre commence à avoir des gestes sur ma personne.La vous vous demander ce qui vous arrive.
Une autre fois ou j’étais dans son bureau car elle m’avait convoquée je descide de lui dire que je connaissais quelqu’un.
En 2008 j’ai fait de trés grosse crises d’ecxéma à saigner à sang.
En 2008 une collégue Agent de service hospitalier m’humillie enformation de mes collégues qui étaient présentes et ma cadre principal puisque c’était ma cadre qui fesait la formation.
D’ailleur cette meme collégue ma fait comprendre comme à l’époque que je n’avais pas d’enfant que je n’avais pas de vie de famille donc pas le droit au vacances scolaire qui me permettait de profiter de mais petits neuveux et niéces
Au moment de la notation en 2008 la cadre me crie dessus et va jusqu’a me décomposer je rentre en pleure chez moi et de la mes crises d’excéma s’intensifie.
En Aout 2009 la petite soeur de la cadre malgré son lieu d’habitation vient pour accouchée à la mat de Verdun ou en septembre en venant rendre visite remet à ma cadre une boite de chocolat pour me la remettre pour me remercier de mon coté agréable.Ma cadre me remet la boite de chocolat avecune brutalitée sa me choque.5du coup je lui esquive un sourir légérement timide et elle se permet de me faire une caresse sur la joue comme on fait une caressr sur la joue d’un enfant).
En 2009 toujours la meme collégue en revenant du bloc ou nous avions emmenée une maman pour une césarienne me sort qu’elle m’envie,pourtant je n’ai jamais rien fait pour celà et de plus je suis naturel et moi meme.
En septembre 2009 toujours la meme fille à mon sujet ce permet d’avoir une violence psychologique devant toute mes collégues.
Début novembre ou je reviens de congé une autre collégue Agent de service hospitalier me crie dessus ces la 2éme fois déja en juillet 2007.
Novembre 2009 ces une de mes cadre qui me menace.
Descembre 2009 en réunion ma cadre principal m’humillie devant toute mes collégues auxiliaire de puériculture,aides-soignant et il y avait une agent de service hospitalier.
En janvier 2010 ma cadre principal recommance ,à m’humillier devant une de mes collégues agent de service hospitalier me rabaisser plus bas que terre pire qu’une serpiére.
De plus ma cadre depuis novembre 2009 à toujours cru que je lui en voulais lorsque je ne lui en ai jamais voulu.
Mes collégues ne ce sont jamais privée de ce foutre de sa poire en large en travers et sa me fesait trés mal pour sa personne à m’en rendre malade.Et de plus mes collégues s’était apperçut de son attirance sur ma personne malgré que moi je leur ai jamais rien dits quand ma cadre avait des gestes sur ma personne.
Apparement mes collégues se doutaient devaient avoir connaissances de son hommoxesualité.
Moi elle n’ont jamais rien su sur moi mais elles sevant posait des questions.
En 2010 là une auxiliaire va trop loin en sortant des mots hommophobe en la présence de ma cadre et de ma personne.
De plus un jour en janvier 2010 en arrivant au vestiaire pour me changer là la colére me prends et je me mes à pleuré elle ce son permises de fouiller dans mon casier et m’enlever toutes mes photos personnels que j’avais sur la porte de mon casier.
Elles s’était déja à l’époque amusée à m’abimer une photo que j’avais avec ma copine de lycée.
Il n’y avait rien de choquant comme deux copines de lycée on fesait les folles dans son jardin.
Avril 2010 ma cadre me téléphone sur mon portable pour me demander comment je vais là par confiance et estime je descide de lui donner mon numéro personnel pour qu’elle puisse me rappeler.Et là le lendemain j’ai une merveilleuse surprise que sa soit une collégue qui m’apelle.
Mais 2010 un dimanche en fin d’aprés-midi ma collégue me rencontre prés de l’églisse qui ce situe à coté de l’hopital puisqu’a l’époque j’habitais à coté de l’hopital et là elle se permet de se vanté de savoir qui à fouillée dans mon casier.
Là sa va trop loin je descide de portait pleinte contre x.
Une fois le récépiser de la pleinte envoyée au bureau du personnel de l’hopital.
Je reçois une belle lettre en mes sortant que je suis nuisible pour mes collégues et l’hopital et que si je me mélais de ce qui ne me regardais pas que ma cadre et ma cadre principal portaient pleintes contre moi.
De là les gestes affectueux de ma cadre devient déplacer et ce qui était vraiment le cas puisqu’une fois elle s’est déshabiller devant moi,une autre fois elle m’a descendu la main dans mon dos en m’ayant prise par les épaules et j’en passe car ça serait trop long.
De la je commence à perdre pied et le sens de ma vie.
Et par rapport à l’attitude de ma cadre je ne comprends plus rien.
En 2012 je suis enceinte je descide de tout faire pour accouché sur Metz heureusement le bébé à bien fait les chose donc j’ai pu accouché comme prévu sur Metz.
Mais entre temps je tombe plusieurs fois et je n’ai pas d’autre choix que d’aller à la maternité de Verdun.
Bonjours l’accueil de la part de la secrétaire et de l’indiscrétion de la par de la cadre.
Sa ces la premiére fois ou je tombe dans mes escalier de mon domicile.
La deuxiéme fois je tombe sur le vergla en allant à leclerc.
De là je passe la soirée jusqu’au lundi matin dans le service en obstétrique,le dimanche comme le lundi je ne voix que la sage-femme de garde.
Du coup la cadre principal et la cadre on eu entre leur mains mon livret de maternité et elle ce sont permisent de demander au chef de service d’aller voir le gynécologue libéral qui suivait ma grossesse pour lui faire part des conflits que j’avais rencontrée avec mes collégues et lui demander de faires en sortes que meme en cas de grave probléme que je ne vienne pas accouchée à la maternité de verdun.
De plus il me reste plus beaucoup de liquide amniotique,n’ayant pas de famille sur place et ces en plein hivers et cette année là en Lorraine y a beaucoup neigé.
Vous immaginter l’enguoise je tombe une troisiéme fois là je décide coute que coute de pas aller à la maternité de Verdun.
Merci pour votre compréhension ces un peu long et meme trés long.
Mais ces une histoire vraiment vécu.
Et aprés tout ça comment réccupérer?
Comment reprendre çà vie en main.
Et ce que j’oublie la plupart du personnel à l’époque elles avaient 40 ans passée,imaginais là m’entalité et ce que j’ai oublié en descembre 2007 un matin ou je suis arrivé dans le vestiaire pour me changer une aide-soignante ma sortis de virée mais affaires de mon casier sous prétexte que c’était le casier appartenait à ‘une fille qui était partit avec son mari en équateur et qui ne devait pas revenir.
Jusqu’ou le chef de service à le droit d’aller?
Et les insultes à ton le droit de m’insulté car j’ai déposé plainte contre x.
Et jusqu’ou à ton le droit de m’interdir de pratiquer mon métier?sachant queje n’ai jamais fait de fautes profesionnelle et de plus quand elles avaient besoin d’un bouctrou que sa soit les cadres ou les filles elles s’avaient me trouver.
J’ai étais trois mois en pédiatrie aider la j’ai eu le malheure de dire à la cadre de la pédiatrie de l’époque que j’étais mieux dans ce servie.
Bien sur la cadre de pédiatrie à était le répéter à la cadre principal et la cadre de la mat.
Et un jour en allant voir la cadre de la mat pour mon planning car je voulais savoir sur qu’elle pied danser elle ma bien fait comprendre que ma place était à la maternité.
Jusqu’ou la discrimination peut aller?et a ton le droit de me faire savoir comme j’ai eu un accident de voiture à l’age de deux ans et demi que je suis concidérée comme une incapable!
Récemment, un patient âgé, suite à une pneumopathie entre aux urgences puis est hospitalisé 3 jours, puis ressort et revient de nouveau 3 jours après aux urgences pour de nouveau 2 jours d’hospitalisation. Si la personne était restée un temps suffisant lors de sa première hospitalisation, sa guérison aurait été mieux avancée lors de sa sortie et lui aurait évité la fatigue de ces transferts brefs et proches ainsi que les risques de prendre froid dans les ambulances durant les trajets. Autrefois, l’on sortait en principe guéri d’une hospitalisation. Mais c’est sans doute cela le progrès de la rentabilité ! quant à la maltraitance tout le monde s’en fiche…